mardi 7 avril 2009

L'HOMME NE DESCEND PAS DU SINGE ... MAIS DU ROBOT.

LE MONDE.Chronique d'abonnés.
L'homme ne descend pas du singe...mais du robot !
par Robert Tixier-Guichard, Consultant www.crises-room.info
05.04.09

Contrairement à l’idée couramment admise par un évolutionnisme approximatif, l’homme ne descend pas du singe. Le singe ne l’aurait pas accepté.
Le robot descend du singe. L’homme descend du robot.
Qu’est-ce qui le prouve ? Cette puissante nostalgie à l’œuvre sous nos yeux. Il y a chez l’homme un curieux paradoxe à vouloir affirmer de manière croissante et simultanée, à la fois, sa liberté et une tendance généralisée à l’automatisation des fonctions humaines.Les robots sont partout parmi nous. Regardez. Dans la rue, dans le métro, au bureau, au spectacle, baladeurs, téléphones mobiles, mini-consoles de jeux, mini ordinateurs… black-berrysés compulsifs, iphonisés chroniques… qui sont ces êtres que nous côtoyons tous les jours ? Ces êtres qui dégagent une étrange impression de présence/absence par l’automatisation de leurs comportements ? La science-fiction fournit la réponse. Ce sont des androïdes : des robots à l’apparence humaine. Le phénomène est tellement puissant que Google a baptisé sa plate-forme logicielle de téléphonie mobile… Android !La robotisation de la guerre est un des exemples les plus fascinants de cette évolution. Mettre les robots en première ligne dans les conflits militaires, c’est prendre une solide assurance-vie. C’est supprimer la caractéristique principale qui donne aux guerres leur mauvaise réputation : les pertes humaines.
Un avenir de guerres sans pertes humaines aurait au moins un triple avantage. Ce serait d’abord un formidable moyen – pacifique ! - de traiter les crises sans cruautés inutiles. Ce serait aussi un puissant facteur de croissance économique et d’innovations technologiques : les guerres sont traditionnellement pour le monde des purges ou plutôt des saignées qui permettent de reprendre goût à la vie et de repartir d’un bon pied vers de nouvelles aventures. Ce serait, enfin, une excellente manière de joindre l’utile et le ludique : la guerre deviendrait un jeu électronique. Et les militaires n’auraient plus honte d’être de grands enfants.Restera un problème à régler.

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