jeudi 11 octobre 2007

LETTRE A UN JEUNE.1.

Corby. L'homme à la fenêtre.

Et même si ça se passait bien…
Du temps que ça allait quand même mieux. (Du moins, je trouve).

merci de vouloir me rassurer
je crois que tu te trompes :
ce que tu décris c'est la vraie vie
la vraie de vraie...

mais gagner sa croûte
c'est la vraie vie aussi
la vraie de vraie
d'ailleurs je ne réduirais pas cette part de cette vie à ça...

(gagner sa croûte).
je parlerais de vie intime
(avec tout ce que cela comporte
y compris de ce dont tu as dû faire le deuil....)
et de vie publique

certains ont le malheur que ce soit totalement distinct
alors oui ils gagnent leur croûte
une partie importante de leur vie

d'autres parviennent à colorer
leur vie publique de leur intimité
Que tu l'admettes ou pas
quand tu travaillais chez ***
ton travail était largement teinté de toi
à un point tel que tu n'avais plus du tout de vie intime
et... que tu courais pour y échapper

tu ne peux pas être prof en gagnant seulement ta croûte
ou tant pis pour toi
et tant pis pour ceux que tu tripotes...
quand c'est comme ça
- soit que c'est comme ça, soit que c'est devenu comme ça –

il faut se barrer, vite fait
pour te sauver toi...
et les sauver eux de toi...
peut-être pour trouver quelque chose


où tu ne fais que gagner ta croûte...
et t'évader dans l'intimité qui te reste

bref il faut faire la part des choses

et ne mélanger les deux que si c'est sain...
sinon il faut distinguer...
ou alors il y a tout qui s’infecte…
mais même si les dés sont pipés
et bien sûr qu'ils le sont
il faut quand même
restituer un peu à la société
ce qu'elle a investi en toi
que ce soit agréable ou pas...
faut travailler, quoi...
En n'oubliant pas que si tu distingues
il faut une vie intime..., une vraie
sinon tu as perdu perdu


bref il faudrait recomposer tout ça

ça urge

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est un très joli texte qui, visiblement, a été écrit à l'intention de quelqu'un que vous aimez beaucoup.

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