LIBERATION.
La crise financière.
Notre dossier sur le krach qui secoue les marchés financiers.
Économie 13 déc. 19h28.
Après l'escroquerie de Bernard Madoff, la planète finance fait ses comptes.
Arrêté jeudi, Bernard Madoff, célèbre gestionnaire de fonds et ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, est accusé d’avoir monté une gigantesque fraude pyramidale.
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Des investisseurs parmi les plus riches et puissants de la planète auraient été dupés, pendant des années parfois, par le gérant financier en vue de New York, Bernard Madoff, accusé d’avoir mis en place une gigantesque fraude pyramidale.
De Tokyo à l’Europe en passant par les Etats-Unis, ces clients - des établissements bancaires, des fonds d’investissements et des fortunes personnelles - feraient actuellement leurs comptes pour évaluer les pertes sur les fonds confiés à Madoff, indiquent plusieurs journaux.
Selon le Wall Street Journal, des banques comme BNP Paribas en France, Nomura Holdings à Tokyo et Neue Privat Bank à Zurich seraient exposées.
Arrêté jeudi, Bernard Madoff, 70 ans, un célèbre gestionnaire de fonds de Wall Street et ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, l’une des deux grandes bourses de New York, est accusé d’avoir monté une gigantesque fraude pyramidale portant sur quelque 50 milliards de dollars.
S’adressant à son personnel, l’homme d’affaires a déclaré qu’il «était fini, n’avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars», ont indiqué jeudi le parquet de New York et le FBI. Il a été libéré contre une caution de 10 millions de dollars.
Pendant des décennies, le conseiller en investissements a été l’un des piliers de Wall Street, à la réputation impeccable, fréquentant les milieux influents et cultivant une liste de clients exclusifs.
La SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme boursier américain, a affirmé que M. Madoff avait toujours obtenu de forts retours sur investissements, en utilisant des fonds frais apportés par de nouveaux clients.
Malgré ces surprenants forts retours sur investissements et le fait que des entreprises inconnues ou presque réalisaient ses audits, la SEC «est apparue totalement surprise» à l’annonce de l’arrestation du gérant, selon le New York Times.
«Malgré ces clignotants au rouge, les hedge funds (des fonds spéculatifs, ndlr) ont continué de faire la promotion des fonds de Madoff auprès d’autres fonds ou portefeuilles», écrit le journal.
L’escroquerie a été mise au jour lorsque ses clients ont voulu retirer le capital qu’ils avaient placé et découvert que les coffres du gérant étaient vides.
Selon la presse européenne, des investisseurs espagnols, dont le fonds Optimal-Santander, seraient exposés pour «plus de 3 milliards de dollars» à la fraude du gérant new-yorkais.
Selon le journal ABC, le gérant de fortunes espagnol M&B Capital Advisor serait exposé pour un montant de 558 millions de dollars dans des produits de la société de Bernard Madoff.
En Suisse, les banquiers de la place financière de Genève pourraient perdre jusqu’à cinq milliards de dollars dans la fraude, indique samedi le quotidien suisse Le Temps.
«Plusieurs estimations recueillies par Le Temps laissent à penser qu’au moins 5 milliards sont à risque» à Genève, explique le journal qui a contacté un certain nombre d’institutions de la ville au bord du Léman.
L’Union bancaire privée, numéro un mondial des hedge funds, «risquerait de perdre au moins un milliard», assure encore Le Temps. Une information que l’institution a refusé de commenter.
Aux Etats-Unis, parmi la longue liste des clients individuels victimes de l’escroquerie, figurerait le propriétaire de l’équipe de baseball des New York Mets Fred Wilpon et l’ancien propriétaire de l’équipe de football américain de Philadelphie, the Philadelphia Eagles, Norman Braman.
Le New York Times rapporte qu’une firme de conseil en hedge funds, Fairfield Greenwich Group, aurait investi 7,5 milliards de dollars avec Madoff.
(Source AFP).
La crise financière.
Notre dossier sur le krach qui secoue les marchés financiers.
Économie 13 déc. 19h28.
Après l'escroquerie de Bernard Madoff, la planète finance fait ses comptes.
Arrêté jeudi, Bernard Madoff, célèbre gestionnaire de fonds et ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, est accusé d’avoir monté une gigantesque fraude pyramidale.
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Des investisseurs parmi les plus riches et puissants de la planète auraient été dupés, pendant des années parfois, par le gérant financier en vue de New York, Bernard Madoff, accusé d’avoir mis en place une gigantesque fraude pyramidale.
De Tokyo à l’Europe en passant par les Etats-Unis, ces clients - des établissements bancaires, des fonds d’investissements et des fortunes personnelles - feraient actuellement leurs comptes pour évaluer les pertes sur les fonds confiés à Madoff, indiquent plusieurs journaux.
Selon le Wall Street Journal, des banques comme BNP Paribas en France, Nomura Holdings à Tokyo et Neue Privat Bank à Zurich seraient exposées.
Arrêté jeudi, Bernard Madoff, 70 ans, un célèbre gestionnaire de fonds de Wall Street et ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, l’une des deux grandes bourses de New York, est accusé d’avoir monté une gigantesque fraude pyramidale portant sur quelque 50 milliards de dollars.
S’adressant à son personnel, l’homme d’affaires a déclaré qu’il «était fini, n’avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars», ont indiqué jeudi le parquet de New York et le FBI. Il a été libéré contre une caution de 10 millions de dollars.
Pendant des décennies, le conseiller en investissements a été l’un des piliers de Wall Street, à la réputation impeccable, fréquentant les milieux influents et cultivant une liste de clients exclusifs.
La SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme boursier américain, a affirmé que M. Madoff avait toujours obtenu de forts retours sur investissements, en utilisant des fonds frais apportés par de nouveaux clients.
Malgré ces surprenants forts retours sur investissements et le fait que des entreprises inconnues ou presque réalisaient ses audits, la SEC «est apparue totalement surprise» à l’annonce de l’arrestation du gérant, selon le New York Times.
«Malgré ces clignotants au rouge, les hedge funds (des fonds spéculatifs, ndlr) ont continué de faire la promotion des fonds de Madoff auprès d’autres fonds ou portefeuilles», écrit le journal.
L’escroquerie a été mise au jour lorsque ses clients ont voulu retirer le capital qu’ils avaient placé et découvert que les coffres du gérant étaient vides.
Selon la presse européenne, des investisseurs espagnols, dont le fonds Optimal-Santander, seraient exposés pour «plus de 3 milliards de dollars» à la fraude du gérant new-yorkais.
Selon le journal ABC, le gérant de fortunes espagnol M&B Capital Advisor serait exposé pour un montant de 558 millions de dollars dans des produits de la société de Bernard Madoff.
En Suisse, les banquiers de la place financière de Genève pourraient perdre jusqu’à cinq milliards de dollars dans la fraude, indique samedi le quotidien suisse Le Temps.
«Plusieurs estimations recueillies par Le Temps laissent à penser qu’au moins 5 milliards sont à risque» à Genève, explique le journal qui a contacté un certain nombre d’institutions de la ville au bord du Léman.
L’Union bancaire privée, numéro un mondial des hedge funds, «risquerait de perdre au moins un milliard», assure encore Le Temps. Une information que l’institution a refusé de commenter.
Aux Etats-Unis, parmi la longue liste des clients individuels victimes de l’escroquerie, figurerait le propriétaire de l’équipe de baseball des New York Mets Fred Wilpon et l’ancien propriétaire de l’équipe de football américain de Philadelphie, the Philadelphia Eagles, Norman Braman.
Le New York Times rapporte qu’une firme de conseil en hedge funds, Fairfield Greenwich Group, aurait investi 7,5 milliards de dollars avec Madoff.
(Source AFP).
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