vendredi 3 août 2007

CARBURANT BIOLOGIQUE.

Arnold De Spiegeleer. 2 poulets bio-techno gras.

Voilà : on parle beaucoup de biocarburants pour en vanter notamment les vertus de nature écologique.
J’ai commencé à tiquer quand on s'est mis à investiguer du côté de la canne à sucre parce que… je vous expliquerai peut-être un jour autour d’un verre… Tout compte fait y aura qu’à siphonner les réservoirs…
Ce que je voudrais discuter ici , ce n’est pas (ou pas seulement) du bouleversement économique que peut provoquer le passage à l’éco-carburant (notamment des incidences sur la production et la consommation alimentaire), mais plus précisément sur un estompement de la norme éthique : c’est quand même la première fois de l’histoire de l’humanité que l’on songe à faire de l’élevage pour autre chose que notre alimentation ! Pour faire rouler nos voitures…
On avance la question dans toute la presse mais déjà simplement uniquement sous l’aspect technique…
J’aurais pu prendre autre chose, mais je vous joins un article du secteur automobile où l’on discute de fluidité du carburant obtenu selon les espèces et les variétés animales que l’on élèvera.
Accessoirement, on dissertera peut-être bientôt au sujet de de la positivité des retombées de l’élevage des espèces sélectionnées en vue de la production des bio-carburants sur l’alimentation humaine.
Vous voyez, j’ai déjà trouvé le vocabulaire qui convient comme les enfants qui feuillettent le dictionnaire qui tombent sur « baiser » et qui disent : « Maintenant qu’on a le mot, suffit de le faire… »

Les USA se mettent aussi au gras de poulet

Tags :
Actualité Bio-carburant


Par Prisca Pellerin le Mercredi 23 mai 2007 réagir ?

La folie brésilienne a aussi touché les Etats-Unis avec Jerry Bagby, qui tente actuellement de faire fortune avec le gras de poulet grâce à l'essor des biocarburants.
Cet Américain farfelu a pour objectif de raffiner le gras avec de l'huile de soja, pour produire 12 millions de litres de biogazole par an. Cette idée reste pertinente car un faible pourcentage du gazole nord-américain est déjà produit avec du gras de poulet et de l'huile de soja. De plus, la recette peut s'avérer rentable et être une solution pour changer notre dépendance au pétrole, dont les prix sont toujours plus exorbitants.
A l'heure actuelle, le gras de volaille - souvent de basse qualité - est recyclé dans la nourriture pour animaux domestiques, le savon et autres produits. Jerry Bagby a décidé d'utiliser cette matière première pour surfer sur le business des carburants alternatifs, en construisant une usine pour produire son biogazole dans le Missouri. Il l'alimente en récupérant les restes de Tyson Foods, le spécialiste de la volaille de la région.
Quelques points sont tout de même à améliorer. Par exemple, la graisse d'origine animale s'épaissit plus que l'huile de soja à basse température : elle pourrait alors provoquer quelques troubles du moteur l'hiver, et son utilisation pourrait ainsi se cantonner aux régions chaudes.
http://ecologie.caradisiac.com/Les-USA-se-mettent-aussi-au-gras-de-poulet-140


Je ne sais si le débat - vu sous cet angle - suscitera des réactions...
Si ce n'était pas le cas, je dirais comme Chavée (le plus grand poète de la rue Ferrer à La Louvière) dans son recueil d'aphorismes mondialement connu (Décoctions) : "Je m'inquiète un peu de votre totale absence d'inquiétude..."

Bon, y en a marre de nier Kali (et toutes les autres divinités) très fort…

Claude.
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L'écho du pot commun.


Posté le: 03 Août 2007 14:15 Sujet du message:

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Bonjour Kali!

En ce qui concerne mon pseudonyme, je tiens à le garder ne serait-ce que pour user de cette liberté. Et si je débite des âneries, je n'oblige personne à les lire.
Vous faites une petite erreur dans votre précédent message en affirmant que jusqu'ici les êtres humains n'ont élevé des animaux que pour se nourrir. Pendant des siècles, ils ont élevé, par exemple, des chevaux pour le transport, d'où vient notre habitude d'utiliser le "cheval fiscal" (CV) comme unité de cylindrée: voir la mythique 2 Chevaux . Et je ne veux pas oublier les millions de chevaux qui ont servi dans les batailles. Alors, qu'on utilise du gras de poulet comme carburant, je trouve qu'il n'y a pas de quoi titiller sa conscience!

U.


Bonjour U.,

1). 2). 3). Vous avez raison, faut être précis...
Y a quand même une différence entre élever des animaux pour le transport ou directement pour les tuer... Même en cas de guerre, y a un partage de sort et une sorte de compagnonnage entre la bête et l'homme. Et pour le travail, c'était clair que c'était comme ça... Sauf, peut-être, les chevaux au fond des mines qui ne remontaient jamais une fois descendus.
Parce qu'on n'aurait plus jamais pu les descendre, tellement ils avaient la trouille.
Je sens que vous allez encore exploser... Mais... Pour moi, le saut qualitatif au niveau de l'exploitation en faisant le parallèle avec l'homme : c'est le saut du "travail "(tel qu'il est organisé dans notre société pour la majorité des gens, je précise bien...) au "camp d'extermination"...
Si vous voulez en rester à l'homme, vous verrez sous peu les conséquences de l'agriculture et de l'élevage orientés vers la production d'énergie. Pour certains d'entre nous, ça se situera seulement au niveau du porte-monnaie... Pour d'autres, qui mangeaient quand même, c'est l'assiette qui demeurera désespérément vide... A moins, comme je le disais dans le message précédent, qu'ils bénéficient de ce qui n'est pas utilisable dans la production d'énergie... (Des retombées positives dont je parlais...)
Je ne sais plus comment signer, moi...
Ah ! Oui... La machine est programmée.
L'écho du pot commun.

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